A chaque Ramadhan, le nombre de vendeurs de zlabia augmente anarchiquement à Boufarik.
Cela suscite le courroux des familles pionnières dans ce créneau, qui pointent du doigt ce qu’ils appellent «des intrus», guidés par le seul souci du gain facile et faisant fi de la qualité de la friandise et des règles d’hygiène.
Réputées à l’échelle nationale et adoptées depuis de longues années par les mains les plus exigeantes, des familles, comme les Aksil, Chennouf et Khemiess, gardent toujours la formule d’antan grâce à l’art de sa préparation qui se transmet de génération en génération. Le goût exceptionnel et inaltérable de leur zlabia fait d’eux de vrais spécialistes de cette friandise.
Autrefois, quelques jours avant l’arrivée de ce mois sacré, l’air à Boufarik changeait de senteur, on y sentait déjà l’odeur du Ramadhan, l’odeur de cette succulente friandise mielleuse, l’envie de la manger faisait saliver plus d’un, car cette «invitée» de marque (la zlabia ) revenait une fois par année avec ce mois sacré et s’en allait à la veille de l’Aïd .
Or, actuellement, et depuis plus de dix années, ce créneau est devenu un commerce à longueur d’année partout à Boufarik, où dans chaque coin de rue, on trouve un à deux vendeurs de zlabia. Rien qu’au boulevard Bouguerra, et jusqu’à la sortie nord de la ville, soit une distance d’un kilomètre, on trouve 15 commerces de cette friandise durant toute l’année, et le goût de cette dernière a tendance à disparaître… «La zlabia, qui était dans un passé récent l’invitée par excellence des meïdas de toutes les familles boufarikoises et algériennes, s’est banalisée. On la voit comme un quelconque gâteau durant toute l’année, dommage ! En plus, elle a perdu son goût», regrette ammi Slimane.
Source: El Watan