Tous ces travaux pour l’embellissement de la ville ont coûté beaucoup d’argent, mais ont rendu la ville de Boufarik plus belle.
Des lions et des cigognes à Boufarik ? c’est le buzz depuis plus de trois mois, ce n’est nullement l’inauguration d’un zoo, ce sont des animaux inertes fabriqués avec de la résine, ils ont été achetés pour décorer l’entrée de la mairie, ainsi que les entrées nord et ouest de la ville. Les deux fauves ont été installés après sa restauration qui a duré 3 années, avec une enceinte en fer carré, portail avec ouverture à distance, barreaudage aux fenêtres et portes, ainsi que deux jets d’eau dans les jardins.
Les cigognes ont été placées sur les jets d’eau transformés en jardins à l’entrée nord et ouest de la ville. Sur ce décor, les avis des Boufarikois sont partagés, Ahmed, un sexagénaire, confie : «On a fermé la mairie avec des murs en fer, elle a perdu son charme d’antan, il ne nous manque que des lions, c’est triste comme situation.» Tous ces travaux pour l’embellissement de la ville ont coûté beaucoup d’argent et ont rendu Boufarik encore plus belle et enchanteresse, estime un jeune Boufarikois. «C’est très beau, avec les deux lions, la pose d’un ensemble de cigognes, une fresque et une statue d’un moudjahid sur l’esplanade jouxtant Sidi Abdelkader, il n’y a que la lumière qui manque».
Et d’ajouter : «Boufarik commence à se métamorphoser, maintenant on doit penser aux choses sérieuses, telles que la culture, car on manque énormément de loisirs.» Pour ces travaux en cours de réalisation, on a injecté 40 milliards de centimes de plus pour le bien-être du citoyen.
Beaucoup de situations ont induit une sorte de rupture entre les responsables et la collectivité, qui reproche à ces derniers leur peu d’empressement à solutionner les problèmes auxquels se heurtent ses administrés, de n’être pas à leur écoute, ni disponibles, alors qu’ils sont là pour servir la communauté.
En effet, une grande somme d’argent a été injectée pour embellir Boufarik, mais la dynamique des APC prochainement va changer, car elle était plus sociale qu’économique. La nouvelle vision impose au P/APC le rôle de «manager», avec notamment une valorisation des patrimoines locaux qui permettra de renflouer considérablement les caisses de la commune. Que reste-il du patrimoine communal à Boufarik, pour l’avenir ? se demandent de nombreux Boufarikois.
Source: El Watan - 25 octobre 2016