En cas d’intempéries, ces espaces commerciaux où l’hygiène fait sérieusement défaut se transforment en de véritables bourbiers.
Une anarchie totale règne au sein des marchés de gros de Boufarik et Bougara. Bien qu’ils soient de dimension nationale, vu le nombre important de transactions commerciales qui s’y font, ces marchés se trouvent dans une situation de dégradation avancée, de désordre général et de grave insalubrité. A commencer par celui de Boufarik qui devient, pour ainsi dire, impraticable en cas d’intempéries. Des trous béants et d’énormes nids-de-poule transforment en effet cet endroit en un monstrueux bourbier inaccessible. S’ajoute à cela le tas d’ordures qui font de ce marché un lieu insalubre et puant. S’exprimant au nom de tous les commerçants qui y exercent, le président de l’Union générale des commerçants et artisans (UGCAA) de la wilaya de Blida, M. Boukri Boualem, évoquera un problème de mésentente avec le gestionnaire de ce marché due à diverses considérations.
« Nous avons saisi, à plusieurs reprises, les autorités compétentes, à savoir la direction du commerce et l’APC, pour leur faire prendre conscience des dépassements constatés de la part du gestionnaire du marché qui n’a jamais respecté les clauses du cahier des charges. En plus de tout cela, il y a les problèmes d’insécurité, à l’intérieur comme à l’extérieur du marché. Sans oublier l’inexistence d’une société de gardiennage et la salubrité qui fait cruellement défaut, alors que ces besoins relèvent de la responsabilité du gestionnaire », dira notre interlocuteur. Si tel est le cas pour le marché de Boufarik, la situation de celui de Bougara n’est pas plus reluisante, voire pire. A ce propos, le président de l’UGCAA de Blida déplorera surtout la lenteur des travaux d’aménagement. Rappelons en ce sens que ce marché avait bénéficié dernièrement d’une enveloppe de près de 13 milliards de centimes pour des travaux de réaménagement comprenant l’assainissement, l’éclairage et le revêtement de la voirie.
Selon la direction du commerce de la wilaya de Blida, les travaux n’ont débuté que récemment. Par ailleurs, l’on apprendra que 34 commerçants exerçant au niveau de ces deux marchés ont déposé, au niveau de cette direction, des dossiers de régularisation de leurs situations vis-à-vis du fisc et du CNRC. On apprendra, en outre, qu’une commission dite d’urbanisme commercial a été installée dernièrement et sera présidée par le wali. Composée de représentants de plusieurs instances locales, cette commission aura à effectuer un recensement des commerçants exerçant dans l’informel ainsi que la réorganisation des carrés au niveau des deux marchés en question. Elle veillera aussi, par le biais d’un représentant permanent, au respect des clauses des cahiers des charges et au bon déroulement des travaux d’aménagement au sein des deux marchés. Cependant, cette commission n’a pas encore réellement commencé à activer, sauf pour une opération de recensement entamée dernièrement.
Source : El Watan