Sur la route de Chebli, un peu plus loin que Boufarik, dans la wilaya de la ville des Roses, un village qui ressemble aux autres dans sa misère quotidienne.

Monticules de déchets provenant des ménages du centre-ville de Boufarik, des enfants courbés, fouinant dans les tas d’ordures à la recherche de quelques objets pouvant servir à la revente, un vieil homme rentrant « chez lui » avec deux baguettes sous le bras, des plaques de tôle ondulée, des panneaux de bois et quelques pierres délimitent chacune des maisons bâties à la hâte par des chefs de famille, dont certaines se trouvent sur ce lieu-dit depuis plus de sept années. Le domaine Amyar, dans la commune de Boufarik sur la route de Chebli, caché à la vue des passants, s’enlise dangereusement dans les maladies, les infections, se transformant en un no man’s land. 130 familles vivotent au voisinage immédiat d’une décharge publique, où un tracteur ramenait encore plein de sacs-poubelles ; un âne observait la scène, lui-même, portant des objets sélectionnés par son maître. Paysage de quart monde, accentué encore par l’éclatement de la conduite principale des eaux usées provenant des centres de Ghraba, Bahli, Halouya et se déversant alors dans l’oued Chabir longeant les habitations. La Mitidja et sa verdure semblent très loin pour ces 139 familles recensées, dont 48 possèdent une décision d’attribution de logement entrant dans le cadre du RHP. L’attroupement des chefs de famille permettra d’apprendre que 80 familles possèdent des titres d’attribution, mais n’habitent pas – ou ne partagent pas – cette misère. Selon le nouveau président de l’APC de Boufarik, des projets existent pour cet espace, mais la prise en charge des problèmes quotidiens de ces citoyens ne semble pas à l’ordre du jour. L’alimentation en eau et en électricité s’arrête juste au début de cette cité de misère. « L’exécutif communal précédent avait refusé la généralisation de l’installation du courant électrique », a précisé un habitant, père de deux enfants et ne sachant plus comment satisfaire son devoir de chef de famille. Un autre, s’alimentant à l’éclairage public, aura cette boutade : « Les réfugiés provisoires dans les pays européens et même au Darfour bénéficient de conduites d’eau potable, alors que nous sommes obligés d’acheter notre eau par citernes ou aller jusqu’à Ghraba pour nous en approvisionner. » Les odeurs nauséabondes provenant de la décharge deviennent insupportables et tous affirment qu’il faut revenir en été pour mesurer l’ampleur de la pollution. L’avenir de ces enfants et ces jeunes se trouve hypothéqué, miné par l’ingratitude des responsables qui sollicitent les chefs de famille lors des campagnes électorales. Exclusion de ces familles qui se trouvent au cœur de la Mitidja, mais ne bénéficient point de ses « largesses ». 500 enfants de moins de quinze ans habitent cette cité et quelques dizaines seulement arrivent à poursuivre leurs études dans le cycle secondaire. Que dire alors des études supérieures ? Vivre actuellement dans cet environnement frise la démence et cela peut être une bombe à retardement pour les semaines, mois et années à venir.

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