Des centaines, voire des milliers d’aigrettes qu’on appelle le héron garde-bœuf ont fait leur apparition voilà déjà plus d’une année et ont pris refuge sur les hauteurs des platanes centenaires de la ville de Boufarik.
Ils ont trouvé un environnement très adéquat. D’abord les platanes sont très hauts et touffus, car on ne coupe plus les branches comme avant. «Autrefois, avec les moyens minimes que possédait l’APC, on coupait les grandes branches chaque mois de mars, actuellement avec tous les moyens modernes, on ne fait rien, regrette un citoyen boufarikois. Ce délaissement a permis aux aigrettes de nicher et de pondre leurs œufs». Les aigrettes sont des oiseaux carnivores qui se nourrissent principalement d’insectes, de vers et d’amphibiens. Leur nourriture est abondante grâce à la décharge communale. Juste à côté de la mosquée El Bachir El Ibrahimi, une vingtaine d’arbres, entourant ce lieu de culte, sont pleins d’aigrettes, avec une odeur nauséabonde qui gêne les fidèles pendant la prière des tarawih. Ces oiseaux salissent le sol par leurs excréments. Même paysage aux boulevards Allili et Souidani Boudjemaa, où les commerçants se plaignent de ce phénomène. «Regardez le sol, chaque matin on nettoie, le client ne peut prendre un café sur la terrasse, on vit le calvaire, normalement on devrait couper les branches pour les empêcher de nicher», regrette un commerçant du boulevard Souidani. L’environnement à Boufarik est-il en danger ? Quand les responsables pourront prendre au sérieux ce phénomène d’oiseaux, car l’espérance de vie de ce dernier est de 15 années !
Source: El Watan