Face à la recrudescence des grèves qu’entament les professeurs des lycées ces derniers mois, le phénomène des cours de soutien prend de l’ampleur à Boufarik.

En effet, beaucoup d’élèves se massent à l’entrée soit d’un immeuble, d’un garage ou d’un domicile… pour suivre des cours «parallèles» jugés indispensables pour eux, et ce, en dépit de leur cherté.

Pour la plupart des élèves et leurs parents, payer «à l’extérieur» du lycée est la seule façon de rattraper les cours perdus pendant la grève. La pratique s’est tellement répandue que plus aucun lycéen ne peut aujourd’hui s’en passer. «Le matin, notre professeur fait grève et l’après- midi il nous assure des cours payants. Je n’ai pas le choix, mon bac est en jeu», avoue une lycéenne.

Ainsi, beaucoup de professeurs, toutes matières confondues, profitent des jours de grève pour donner des cours de soutien, voire particuliers à ceux qui payent rubis sur l’ongle.

Des affaires juteuses se font dès lors sur le dos des lycéens. Pour les familles, il s’agit d’un lourd fardeau financier qu’elles supportent difficilement en cette période de crise du pouvoir d’achat. Bien que ces cours soient interdits par la tutelle (ministère de l’Education nationale), plusieurs professeurs les dispensent. «Il est indigne qu’un membre de la famille de l’enseignement s’adonne à un tel commerce. Un enseignant est censé éduquer des générations, c’est un devoir civique. Mais les valeurs éthiques n’ont plus cours aujourd’hui», réplique Tahar, un enseignant en retraite. C’est à croire enfin que la réussite scolaire dans notre pays est devenue synonyme d’argent.

Source: El Watan - 8 mars 2015


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