Guerrouaou, une commune située au sud-est du chef-lieu de la daïra de Boufarik, manque cruellement de projets.

Même s’il s’agit d’une localité riche grâce à sa zone industrielle, et dont les 34 entreprises qui s’y trouvent versent annuellement 53 milliards de centimes au Trésor public comme fiscalité, le développement local y est au ralenti. La cause : le foncier reste le point épineux de l’exécutif, ce dernier a du mal à trouver des assiettes pour les grands projets structurants qui manquent à Guerrouaou, tels la construction d’une polyclinique, d’une maternité, d’une salle de sport polyvalente avec piscine, d’un centre culturel, d’une unité de la Protection civile, d’un nouveau siège pour l’APC…

Toutes ces structures sont inexistantes à Guerrouaou, au moment où sa population ne cesse de s’agrandir. 25% de ses 27 000 habitants sont des jeunes, et ces derniers ont besoin de toutes les commodités pour s’épanouir. «A Guerrouaou, le foncier privé est très cher, la commune ne possède pas de terres et elle ne peut acheter des parcelles à des prix défiant toute concurrence», explique un des responsables communaux. Hormis une bibliothèque qui se trouve à la sortie sud de la ville, et vu son éloignement, très peu de jeunes visitent  ce lieu de lecture et de détente, leurs seuls hobbies pour le moment sont le foot et les cybercafés afin de surfer sur le Net ou aider les entreprises qui viennent pour des travaux, et ce, pour quelques billets.

64 opérations lancées

Pas moins de 64 opérations ont été entreprises récemment à travers des travaux habituels concernant l’aménagement, l’assainissement, le revêtement, l’électrification, l’AEP, le raccordement en gaz naturel pour les différentes rues et ruelles de la commune dont 11 opérations sont achevées à 100% dans les rues de Guessar, Hadj Allah Hamida, Fettal, Driouche, Guennas, route de Hay Benaïdja… Le logement à Guerrouaou ne semble point aller de pair avec la demande qui ne cesse de croître et qui avoisine déjà le millier de dossiers déposés. Les 1000 logements construits à Sidi Aïssa, localité dépendant de Guerrouaou et qui se trouve sur les hauteurs à 5 km du chef-lieu de la commune, n’ont pu suffire car toutes les communes de la daïra de Boufarik en ont profité, surtout pour les opérations de relogement. Les  citoyens de Guerrouaou n’ont pas pu avoir le quota nécessaire.

«Cela fait déjà  des années que j’attends un logement décent, à chaque fois c’est du recasement  et nous les citoyens de Guerrouaou on est lésés, pourquoi ?» regrette un père de famille, et d’ajouter : «Nous n’avons rien à Guerrouaou : ni loisirs, ni sport, ni structures de santé ; mon fils (bébé) a failli y passer si ce n’est un voisin qui avait une voiture pour son évacuation à l’hôpital de Boufarik.»

En dépit de l’existence de quelques fourgons qui desservent la ligne Guerrouaou-Blida et très peu sur Boufarik, le citoyen de Guerrouaou reste pénalisé, d’autant qu’une ligne ferroviaire existe et que le train passe par là, mais il n’y a pas de gare, un projet qui date depuis des lustres et qui tarde à se concrétiser. Alors, verra-t-on bientôt l’ouverture du commissariat déjà achevé, une unité de la Protection civile et un train de voyageurs en gare pour une commune comme Guerrouaou en plein développement et expansion ?

Source: El Watan - 31 juillet 2017


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