Des repris de justice, des délinquants en tout genre et des malfrats de la région font la pluie et le beau temps. Ils narguent les autorités locales en paradant, sabre à la main.


Les effractions de domicile, les agressions contre les personnes et les vols de véhicules en plein jour deviennent monnaie courante dans une cité qui se trouve pourtant à quelque 70 m seulement de la première sûreté urbaine de Boufarik ! 
Lundi dernier, vers 13h, deux vols par effraction ont eu lieu au niveau de la cité  200 Logements. Un commissaire principal exerçant dans une autre wilaya et un fonctionnaire de la Protection civile en ont fait les frais. «Une quantité de bijoux d’une valeur d’environ 60 millions de centimes a été volée du domicile du policier, alors que pour le pompier, c’est une somme d’argent, dont le montant n’a pas encore été divulgué, qui a été subtilisée le même jour», affirme-t-on sur les lieux.

Le pire, qui témoigne de la rage qui anime ces malfrats qui rôdent en toute quiétude dans ces lieux, c’est que les deux domiciles ont fait l’objet d’un acte de vandalisme. «Après leur forfait, ces scélérats ont saccagé tout ce qu’ils ont trouvé sur leur chemin : meubles, appareils électroménagers, couvertures, livres…», témoigne-t-on sur les lieux. Un comportement incompréhensible du moment que les voleurs ont fait main basse sur le «butin», mais qui témoigne de la dangerosité maladive des malfaiteurs. Il y a quelque temps, le véhicule du muezzin, garé juste en face de la porte du siège de la sûreté urbaine des 200 Logements a été volé en plein jour ! La situation  ne fait que s’embourber dans le chaos et le désordre.

«On n’ose plus aller en visite familiale ou faire une sortie d’une journée avec nos enfants pour pique-niquer. Pour les couples qui travaillent, n’en parlons pas ! Ils passent toujours les heures de travail loin de chez eux, avec la hantise et les appréhensions les plus cauchemardesques», débite, ahuri, un trentenaire, fonctionnaire dans une administration au centre-ville de Blida. Ce qui alimente encore plus les appréhensions, c’est que, assure-t-on, la police relevant de la première sûreté de Boufarik n’a jamais  ouvert un dossier sur une quelconque affaire.  «D’ailleurs, il y a quelques mois, le domicile d’un juge d’instruction a fait l’objet d’un vol. On lui a même dérobé son micro-ordinateur, qui, éventuellement, pourrait contenir des informations confidentielles. A ce jour, aucune trace des voleurs, aucune  piste n’a été remontée, aucune arrestation n’a été opérée…», témoigne-t-on. La situation à la cité 200 Logements, comme dans les environs, s’enlise.

A Berriane et à Haï Corane Messaoud, qui relèvent tous de la première sûreté urbaine de Boufarik, la police, selon les témoignages des citoyens, n’ose plus regarder dans les yeux une quinzaine de malfaiteurs qui sont, dit-on, bien connus de tous, y compris des services de sécurité. Ils déambulent même devant le commissariat de police, et quand ils regagnent leur repaire inviolable au niveau du lieudit Baghdad, même la police n’ose pas les poursuivre. «D’ailleurs, en plein jour, tout se vend dans ce lieu maudit : boissons alcoolisées, psychotropes, cannabis… On y trouve même des filles de mauvaises mœurs et de tous âges (parfois moins de 16 ans). Secret de Polichinelle, Baghdad est devenu un territoire conquis, inviolable même par la police», atteste un habitant de Boufarik.

L’air révolté, un autre abonde dans le même sens : «L’impunité est flagrante, un malfrat notoire de la région, qui est déjà sous le coup d’un mandat d’arrêt depuis une année, rôde en toute quiétude, même devant le commissariat de police de la cité 200 Logements. Sabre à la main, il y a quelque temps, il s’est même permis de casser le pare-brise arrière d’un véhicule appartenant à une patrouille de la brigade mobile de la police judiciaire. Comble du paradoxe, on n’a pas pu l’arrêter alors qu’on sait tous qu’ils changent d’itinéraire quand ils le voient !», s’interroge, l’air anxieux, Mohamed, résidant de cette cité. Le ras-le-bol est total. Les gens ne comprennent rien et mettent à l’index ce qu’ils appellent le laxisme et l’inertie flagrante du nouveau commissaire de la première sûreté de Boufarik. Si l’autorité locale a peur des bandits, que dire alors du citoyen lambda qui tend à ne plus comprendre quel sens donner au mot «Etat» qui devrait être synonyme de protection des biens et de l’intégrité physique et morale de la communauté.
 
Source: El Watan - 25 septembre 2012


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