Défrayant la chronique, les minimes ont remporté le doublé Coupe et Championnat d'Algérie, à l'inverse de leurs aînés qui ont vécu une saison 2011-2012 très difficile.


En les voyant à l'oeuvre, on a vraiment du mal à réaliser qu'il s'agit de volleyeurs en herbe qui évoluent dans la catégorie «minimes». Certains ont tout juste 14 ans, mais ce sont, déjà, de véritables tours de contrôle qui dominent partenaires et adversaires du haut de leur 1,02 mètre. Grâce à cette métamorphose, Amer Hares, Yacin, Larfi, Abderrahmane Benyettou et Sadek Oukara se sont forgés une réputation dans le monde du mini-volley.

A l'inverse de leurs aînés qui ont vécu une saison 2011-2012 très chaotique, les minimes de l'ASB ont défrayé la chronique, en remportant le doublé Coupe et Championnat d'Algérie. Une juste récompense pour ces collégiens que rien ne prédestinait pourtant à une carrière dans le volley-ball. Comme la plupart des enfants de leur âge, ils ont commencé à taper dans un ballon avant de s'initier au volley. C'est sur conseils d'un technicien du sport qu'ils ont été dirigés vers une classe de sport études pour faire leur apprentissage.

Le CEM Ibn Koteïba leur ouvre ses portes. Sous la houlette de Toufik Benmessadek, diplômé de l'ITS de Aïn Benian, ils fourbissent leurs premières armes. Au fil des années, ils se forgent un moral et une réputation de machine à gagner. Un après un, leurs adversaires mordent la poussière. Le championnat scolaire est dominé de la tête et des épaules par les potaches de l'ASB. Pour progresser et leur faire découvrir de nouvelles sensations, ils ont besoin d'autres défis, d'autres challenges. On les inscrit dans la compétition de la FAHB, réservée aux petites catégories.

Là aussi, ils n'éprouvent aucune difficulté pour s'imposer dans tous les tournois auxquels ils prennent part. Après une première place aux tournois des écoles de Ténès en 2009, ils participent et remportent le Festival national scolaire de Sétif organisé la même année. Mais leur hauts faits d'armes sont incontestablement la Coupe d'Algérie «minimes» disputée dans la jolie ville de Mila et le Championnat d'Algérie de la catégorie dont la phase finale a eu lieu à Alger.

La couvant comme une mère poule depuis qu'il en a pris les commandes en 2008, Toufik Benmessadek n'appréhende qu'une chose, la disparition de cette équipe à la fin de la scolarité des éléments qui la composent. «Nous avons beaucoup travaillé pour arriver au sommet. Ce que je redoute, présentement, c'est la disparition de cette équipe lorsque ses éléments changeront d'établissement l'année prochaine», nous a-t-il confié. Le volley-ball est une discipline où il n'est pas toujours facile de trouver des joueurs ayant un grand gabarit.

Les minimes de l'AS Boufarik constituent une exception. Pour progresser encore, ils ont besoin d'un autre cadre et d'autres moyens, financiers surtout, car de l'avis de ce technicien, le volley-ball est le parent pauvre du sport algérien. Citant l'exemple du football, il s'insurge contre ces salaires faramineux accordés aux joueurs.

«Certains joueurs perçoivent plus de 2 millions de dinars, mensuellement, alors que notre subvention annuelle est trois fois inférieure». Profitant de ce premier article consacré aux potaches du CEM Koteiba, leur coach lance un appel en direction des pouvoirs publics afin qu'ils accordent un peu plus de moyens aux clubs, particulièrement ceux qui investissent dans les écoles de formation.

«L'aide de l'APC est insuffisante. Le volley-ball a besoin de beaucoup plus de moyens pour se développer et rivaliser avec les ténors de la discipline à l'échelle mondiale». Les minimes de l'ASB ont montré le chemin, en tout cas. Ils ont démontré que même avec très peu de moyens, on pouvait réussir, mais la haute performance a un prix et pour l'atteindre, il faut répondre à ses exigences.

Source: L'Expression - Lundi 02 Juillet 2012

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