Dans la plupart des ruelles les bourbiers sont omniprésents et le déplacement devient alors très pénible d’un endroit à un autre.

Loin des feux de la rampe, de nombreuses localités rurales de la commune de Boufarik semblent avoir été oubliées par toutes les autorités. C’est le cas de Sidi Aïd, une bourgade située à quelques encablures à la sortie nord-est de la ville, sur le chemin W214. Pas mieux lotie, cette localité n’offre aux visiteurs que désolation.

Pour arriver au centre de Sidi Aïd, on emprunte une voie escarpée et défectueuse en de nombreux endroits sur un tronçon de 4  km, et ce, malgré l’existence d’un paysage des plus surprenants et très agréables à voir, composé de vergers d’oranges et de pêches. Sidi Aïd vit dans le dénuement total. Elle attend des gouvernants des mesures adéquates pour son développement. La bourgade abrite une population rurale estimée à quelque 25 000 âmes, 40% de ses habitants sont issus d’un exode récent.

Juste à l’entrée de Sidi Aïd et à proximité de la mosquée, le visiteur est frappé par une image des plus désolantes : une décharge d’ordures à ciel ouvert. «C’est une honte pour notre village !», confie Mohamed, un sexagénaire. Et  d’ajouter : «Le seul camion qui vient de Boufarik fait une rotation par semaine, et ça peut aller parfois jusqu’à deux semaines.

Le résultat est plus que révélateur !» Dans la plupart des ruelles les bourbiers sont omniprésents. Le déplacement devient alors très pénible d’un endroit à un autre. Les quelques constructions anarchiques défigurent le beau site de la Mitidja. Les minibus sont les seuls moyens de transport pour les habitants du village pour aller à Boufarik. Une misère au quotidien pour les habitants de Sidi Aïd.

Scolarité : Un problème épineux

En dépit du nombre d’élèves existant dans ce village et qui est en constante augmentation, la scolarité reste un problème des plus préoccupants, car  il y a une seule école primaire qui croule sous le poids des sureffectifs. Ni collège  ni lycée, ce qui oblige les élèves ayant obtenu leur examen primaire à s’inscrire au collège Aït Boudjemaâ de Boufarik.

A cause de l’inexistence du transport scolaire la majorité des élèves arrivent en retard au CEM ou sèchent carrément les cours. Dans cette situation, beaucoup de parents ont été obligés de mettre fin à la scolarité de leurs enfants, surtout les filles. «Je n’ai pas de voiture et je ne veux pas que ma fille de 13 ans s’aventure, en prenant un transport dangereux et non digne de ce nom», insiste Aïssa, un parent en colère.

Et dire qu’ils sont plus de 600 élèves, entre collégiens et lycéens, qui ne sont pas près d’en finir avec les aléas du transport, d’autant plus qu’ils sont appelés à effectuer ces navettes dans des moyens de locomotion où la sécurité laisse à désirer. Au point de vue santé, il faut avouer que la couverture sanitaire reste faible à Sidi Aïd. Le centre de santé manque de techniciens de santé et d’ambulances. A partir de midi, il se décharge de son personnel et toute urgence est traitée à l’hôpital de Boufarik, mais avec les aléas du transport…

Une jeunesse qui perdure ...

Les jeunes à Sidi Aïd sont livrés à eux-mêmes. L’absence d’infrastructures sportives et culturelles laisse un vide énorme où l’oisiveté s’accentue chez cette frange de la population. Le seul moyen de distraction reste, bien sûr, le football, le seul terrain existant au niveau de cette bourgade reste insuffisant.

«J’ai quitté les bancs de l’école en troisième année moyenne. Depuis, je ne fais que des petits boulots, parfois jardinier dans des champs d’orangeraies, manœuvre…», explique Ali, un jeune de 19 ans. «Nos jeunes n’ont pas où aller. Il leur faudra de nombreux espaces tels qu’une bibliothèque, une salle omnisports, un centre culturel avec toutes ses commodités  ce sont les meilleurs investissements pour un village comme le nôtre.

Les promesses non tenues, ce n’est pas ça qui manque, mais la réalité est malheureusement toute autre», réplique un des habitants de Sidi Aïd. Le jeune de cette localité rêve d’un emploi stable. Il reste donc beaucoup à faire. Les aspirations et les demandes sont nombreuses, en attendant des projets générateurs d’emplois et de richesses.

Source: El Watan

Ajouter un commentaire

Derniers Commentaire

Et ça continu en 2018 ! :sad:

Bonjour, étant un ancien élève de ce prestigieux Lycée de 78 à1982, je garde de très beaux...

Salami je vous conseil de fermer ce l'y car il n est pas a la place qu' il faut je pense qu' il...

Salam, Bonjour J'ai fréquenté le Lycée Ibn Toumert entre 1981 et 1984. J'avais M.Delettre comme...

Fanfare de Boufarik
02.02.2018 22:55

:sigh: Yes!!! je me retrouve pendant ses années; lorsque la musique n'etait pas une...