L’association culturelle El Djenadia de la ville de Boufarik, et dont le nom rappelle aux initiés ce formidable ensemble andalou qui fait le bonheur des mélomanes amateurs du genre, enchaîne les initiatives en ce mois de Ramadhan.


Objectif : injecter un peu d’animation dans le paysage boufarikois, avec à la clé une vaste « offensive culturelle » qui porte la résistance sur le terrain artistique. Concerts, théâtre, poésie, conférences, tous les moyens sont bons pour faire bouger les choses sur le front culturel, jugent à juste titre les initiateurs de cette riche programmation. C’est dans le mythique centre culturel de Boufarik, sans doute l’un des plus productifs de tout le pays (avec à son actif des clubs pionniers dans leur disciplines respectives à l’instar du club d’astronomie et celui de spéléologie qui ont formé des dizaines de jeunes dans les années 1980), que ces activités sont assurées durant les soirées ramadhanesques. Le chaâbi occupe une place de choix avec des artistes comme Salim Bachiri, Zoheir Aït Kaci, Djaâfar Bourourous, Youcef Lazizi et d’autres encore. Quelques guest stars feront également le déplacement, de grands noms du hawzi et de l’andalou comme Zakia Kara Terki et Noureddine Saoudi et auxquels on vient ajouter une grande figure du chaâbi, en la personne de Didine Karoum.

L’ensemble El Djenadia lui-même gratifiera son public de noubas de son cru à l’occasion. A noter que des genres « urbains » comme le hip-hop ne sont pas en reste puisque le programme prévoit aussi des spectacles de musique moderne avec en particulier le groupe B.F.K. Autres événements prévus dans l’agenda d’El Djenadia : une importante conférence sur la musique andalouse qui sera donnée par le musicologue Saâdeddine El Andaloussi de l’école Es Sanaâ d’Alger (à laquelle El Djenadia est musicalement affiliée). A retenir également un savoureux rendez-vous poétique avec à l’affiche des figures de la poésie populaire locale comme Kamel Younsi. L’association musicale El Djenadia a été créée, indique-t-on, le 5 octobre 1985, avec pour principale mission la perpétuation d’un pan de la musique classique algérienne et sa transmission. L’association doit son nom au cheikh Si Boualem El Djenadi, grand artiste boufarikois natif des années 1920 et décédé en 1972. L’un des grands mérites d’El Djenadia, nous le disions, est d’accorder une place prépondérante à la formation.

L’objectif recherché, en l’occurrence, est de donner aux élèves les connaissances fondamentales qui leurs permettront de s’adapter à l’acquisition des techniques de la nouba dans ses différents modes fondamentaux « moual, raml maya, zidane, djarka, aârak, sika et mezmoum », peut-on lire dans un document de présentation de cette prestigieuse association musicale. Des cours sur l’art andalou, à la fois théoriques et pratiques, sont ainsi dispensés à des promotions d’apprenants. Ces sessions de formation sont réparties sur trois catégories : les cours d’initiation, la classe semi-supérieure et la classe supérieure. Et c’est précisément l’orchestre de la classe supérieure qui constitue le noyau de l’ensemble El Djenadia de la ville de Boufarik. Il est composé de 23 instrumentistes, dont 12 filles. L’orchestre a à son actif cinq CD, il est notamment lauréat du deuxième prix du Festival national du hawzi qui s’est tenu à Tlemcen en juin dernier. Qui a dit que Boufarik n’était que la ville de la zlabia ?...

Source: El Watan Edition du 6 septembre 2009


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