La ville sombre dans un climat d’insécurité durant tout le mois de Ramadhan. Connue sous le nom de “Perle de la Mitidja”, la ville de Boufarik, comme chaque année, vit le mois de Ramadhan sous l’effet de la rahma et de la solidarité mais aussi dans une ambiance de violence inquiétante.

Cette ville est visitée par des milliers de personnes pour sa fameuse zlabia, de cherbet (jus à base d’eau, de sucre et d’arômes) et surtout de la fraîcheur des fruits et légumes même si les prix sont exorbitants. Le marché de Zenket Lâarab, situé au cœur de la ville, devient inaccessible. Le nombre de vendeurs s’accroit davantage. L’événement oblige ces derniers à bien garnir leurs étalages et occupent le moindre espace de cette rue. Si pour certains, le Ramadhan est un mois de clémence et de piété, pour d’autres, c’est l’occasion propice de gagner de l’argent. Tout se vend, même les écrevisses.
Depuis le début du Ramadhan, Zenket Lâarab connaît aussi un envahissement sans précédent de bambins, vendeurs de q’tayef, dioul, galettes et cigarettes. La salubrité en pâtit. De la pâtisserie et des brioches traditionnelles sont exposées sur des caisses d’emballage ou parterre. Ici, on trouve de tout sauf les éléments du contrôle des prix et de la qualité. À quelques heures du f’tour, le marché est bondé et il est difficile de se frayer un chemin au milieu des bousculades interminables. Dans ce désordre, qui se termine souvent par des bagarres à l’arme blanche, les pickpockets trouvent leur compte.
“Dans ce souk, on enregistre plus de dix rixes par jour”, affirme un vendeur de qalb el-louz qui déplore l’absence des autorités pour instaurer un minimum de discipline et de sécurité. “Le mois de Ramadhan à Boufarik, explique un autre marchand, est un mois où la violence règne. Tout les brigands que connaît cette ville opèrent au vu et su de tout le monde. Souvent, leurs actes restent sans châtiment.” Certains témoins indiquent que les malfrats règnent le soir sur la ville comme des barons pour vendre la drogue, car il semble que la demande des toxicomanes augmente en ce mois de carême. “Aller voir le soir du côté des cités Miami, Dallas et Cnep, le nombre de jeunes qui s’adonnent aux drogues”, renchérit le jeune Fodil, victime de plusieurs agressions par ces délinquants prêts à tout pour acheter la drogue.

Des rues squattées
Les rues de la ville sont squattées par un nombre important de jeunes, matraques à la main, pour “assurer” le gardiennage des véhicules. “Il faut bien que je gagne un peu d’argent. Ramdhan ihab eddrahem”, rétorque un jeune de 17 ans. Gare à celui qui ne paye pas, il pourrait être roué de coups ou voir le pare-brise de son véhicule brisé. Il faut dire que la ville sombre dans l’insécurité. La délinquance prend une proportion inquiétante. Au niveau du centre-ville, ammi Boualem Nouri, commerçant dans l’électroménager, reste fidèle aux traditions durant le Ramadhan.
Ce mordu de la chanson chaâbi fait sortir un haut-parleur, comme chaque année, pour l’accrocher sur le mur de son magasin afin de régaler le public des meilleures chansons des maîtres de la chanson chaâbi comme Bourahla, El Anka, El Ankis ou Guerouabi.
C’est le soir que la ville retrouve son calme et sa quiétude après une journée houleuse. En attendant, un éventuel programme culturel durant ce mois de Ramadhan, les cafés restent le seul lieu où les gens peuvent se rencontrer.

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http://www.liberte-algerie.com/edit.php?id=64997


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